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Thomas Platter

Die Lebensbeschreibungen von Thomas Platter, die erst 1840 veröffentlichte Autobiografie, stellen das älteste bekannte schriftliche Zeugnis eines Verdingkindes dar, das zugleich ein für die damalige Zeit einmalige Karriere aufzeigt.

Thomas Platter wurde am Anfang des 16. Jahrhunderts in einer armen Bergbauernfamilie in Grächen geboren. Der frühe Tod des Vaters machte ihn zum Halbwaisen. Seine Mutter verheiratete sich wieder, deshalb wurde Thomas zunächst in verschiedenen Familien platziert. Schliesslich verdingte man ihn als Geisshirt bei einem Bauern. Aber als Geissenbub litt er vielfachen Mangel und die Hütearbeit war nicht ungefährlich. Die meiste Zeit verbrachte er in primitiven Unterkünften, litt Hunger und Durst. Niemand kümmerte sich wirklich um ihn. Als er 10 Jahre alt war, sandte man ihn zum alten Pfarrer nach St. Niklaus, wo er lesen und schreiben lernen sollte. Diesem fehlten jedoch Geduld und Verständnis für den ungeschickten Bauernbub. Rasch geriet er in Rage und züchtigte Thomas unverhältnismässig streng. Zum Glück fand diese Episode ein baldiges Ende. Mit elf Jahren wurde er bei seinem Neffen Paulus Sommermatter verdingt, der mit andern Wallisern als Wanderstudent nach Deutschland aufbrach. Thomas war der kleinste unter den Studentengehilfen, er musste wie die andern um Nahrung und Geld betteln. Über Meissen, Nürnberg und Dresden gelangten sie schliesslich nach Breslau. Während den fünf Jahren auf Reisen lernte Thomas die deutsche Sprache und einige Dialekte. Aber oft litt er wieder Hunger und wurde von seinem Neffen geschlagen. Deshalb entfloh er eines Tages und begab sich allein ins Elsass, wo er in der Schule von Johannes Spaldius in Séléstat Latein lernte. Mit sechzehn Jahren fand er in Zürich seinen ersten Lehrmeister, Oswald Myconius, ein Freund von Zwingli, der ihn erzog und ihn Latein, Griechisch und Hebräisch lehrte. Erst mit dreissig Jahren heiratete Thomas Platter die Bürgerstochter Anna Dietschi. Von den 4 Kindern überlebte nur Felix Platter, die drei Töchter starben alle an der Pest. Die Armut liess es nicht zu, dass Thomas Platter weitere Studien betrieb. Deshalb entschloss er sich bei einem Basler Lehrmeister das Seilerhandwerk zu lernen.

Seine für die damalige Zeit unübliche Gelehrtheit fand Beachtung, so dass auch Erasmus von Rotterdam ihn besuchte. Thomas arbeitete auch als Korrektor und übernahm später sogar eine eigene Druckerei. Im Rahmen der Reformation beschloss die Stadt Basel, die Schulen zu reorganisieren. Thomas Platter bekam den Auftrag diese Arbeit für das Gymnasium Münsterberg zu übernehmen. Von 1541 bis 1581 wurde er dessen Direktor und auch Professeur für Griechisch. Sein Sohn Felix Platter wurde in Basel ein berühmter Arzt.

Thomas Platter

Le parcours de vie de Thomas Platter, une autobiographie publiée seulement en 1840, est le document manuscrit connu le plus ancien d’un enfant placé. Il démontre également une carrière unique en son genre pour cette époque.

Thomas Platter est né au début du 16ème siècle à Grächen, dans une famille de paysans de montagne valaisans. Son père décède très tôt. Sa mère se remarie et le petit Thomas est donc placé dans différentes familles. Plus tard on le place chez un paysan pour garder les chèvres. Cette vie de gardien n’est pas sans dangers. De plus, il connaît de nombreuses privations. La plupart du temps Il loge dans des abris primitifs, souffre souvent de faim et de soif. Personne ne s’occupe vraiment de lui. Lorsqu’il a dix ans, on l’envoie chez le vieux curé de St. Niklaus pour apprendre à lire et à écrire. Malheureusement, celui-ci manque singulièrement de patience et de compréhension pour ce gamin maladroit. Il se met fréquemment en colère et le punit durement. Heureusement pour lui, cette période ne dure pas. A onze ans, il entre au service de son neveu Paulus Sommermatter, lequel part avec d’autres valaisans comme étudiant itinérant pour l’Allemagne. Thomas est le plus petit des aides et doit, comme les autres, mendier pour de la nourriture et quelques pièces de monnaie. Arrivés à Meissen, ils poursuivent leur chemin vers Nuremberg, Dresde et arrivent à Breslau. Durant les cinq ans que dure le voyage, Thomas apprend l’allemand et plusieurs dialectes. Mais il souffre souvent de la faim et il est maltraité par son neveu. Il parvient néanmoins à s’enfuir et se rend par ses propres moyens en l’Alsace, où il réussit à étudier le latin dans la classe de Johannes Sapidius à Séléstat. A 16 ans, il trouve à Zurich en la personne de Oswald Myconius, un ami de Zwingli, son premier enseignant. Celui-ci l’éduque et lui enseigne le latin, le grec et l’hébreu. A l’âge de trente ans seulement, il épouse Anna Dietschi, issue de la bourgeoisie. Le couple a quatre enfants, dont seul le fils Felix survivra. Les trois filles meurent de la peste.

La pauvreté empêche Thomas Platter de poursuivre ses études à Zurich. Il décide donc d’apprendre le métier de cordier chez un maître à Bâle. Son érudition hors du commun pour l’époque le faît connaître, ce qui lui vaut entre autres la visite de Erasme de Rotterdam. Plus tard, il devient correcteur et imprimeur indépendant. Au cours de la Reformation, la ville de Bâle décida de réorganiser ses écoles. Thomas Platter fut sollicité pour ce travail, notamment pour le gymnase du Münsterberg. De 1541 à 1581 il en fut le directeur et également professeur de grec. Son fils Felix Platter devint un médecin célèbre à Bâle.